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Photo du rédacteurZoe Hérard Psychologue

L’impact des réseaux sociaux sur l’estime de soi

social média ? C’est ce que nous allons découvrir dans ces quelques lignes qui dressent une bref synthèse, une introduction, une vulgarisation de ce thème très vaste.



L’estime de soi, qu’est-ce que s’est pour vous ? Question bien difficile. Christophe André en est l’un des mentors. Psychiatre et psychothérapeute français, il a réalisé plusieurs ouvrages et a consacré une grande partie de ses travaux sur ce sujet.


L’estime de soi regroupe 3 composantes :

- La confiance en soi,

- L’amour de soi,

- La vision de soi.

L’harmonie de l’estime de soi repose sur l’équilibre de ces 3 ingrédients.

On confond souvent l’estime de soi et la confiance en soi. La confiance en soi, c’est «penser que l’on est capable d’agir de manière adéquate dans les situations importantes. »

La vision de soi correspond au regard que l’on porte sur soi. C’est l’évaluation que l’on fait de ses défauts, ses qualités, qu’elle soit fondée ou non. C’est principalement la conviction que l’on porte à cette évaluation sans forcément s’arrêter sur la réalité des choses.

Enfin, l’amour de soi, s’aimer et se respecter avec ses erreurs, ses échecs, ses limites et ses défauts. C’est l’élément le plus important.


Internet a de nombreux avantages, les réseaux sociaux permettent de garder un lien social avec certaines personnes de son entourage lorsque l’on habite loin, partager des photos, astuces, recettes … mais ils sont également sources de frustrations, de comparaisons et de jugements qui minent notre estime de soi de manière parfois inconsciente.


L’un des principaux défauts des réseaux sociaux est qu’on a tendance à vite oublier, lorsqu’on scroll (faire défiler), que ce que l’on voit à travers les publications n’est pas forcément la réalité. On est face à une tendance d’embellir et de mettre en lumière les détails de la vie à un instant T. On peut donc généraliser, imaginer et interpréter la vie de millier de personnes alors que la photo ne révèle pas forcément l’état d’esprit et l’histoire de la personne qui la publie. Des études montrent que plus de 60% des consommateurs de réseaux sont envieux et jaloux de la vie des autres, de leurs amis.


De manière inconsciente, nous avons tous besoin de nous comparer aux autres. Cette comparaison est naturelle et permet de voir nos progrès, nos succès (Théorie de la comparaison sociale de Festinger) mais nous aide aussi à prendre des décisions, à nous autoévaluer et à assouvir notre besoin d’appartenance à un groupe.


Avant, cet instinct de comparaison se réalisait auprès des personnes que l’on fréquentait, du même milieu de vie (école, loisirs, quartier, travail…). Elles faisaient partie majoritairement du même niveau social et nous avions conscience de cette notion, ce qui permettait des comparaisons plus justes et acceptables.


Avec instagram, snapchat et facebook, il est possible de se comparer à l’ensemble de la population, d’un pays à un autre, d’une culture à une autre. Cela apporte certes de grands avantages en terme de diversité, d’ouverture d’esprit, d’échange, de découverte … mais là n’est pas l’objet de la réflexion. En terme de comparaison et d’estime de soi, les réseaux permettent une comparaison avec des personnes qu’on aurait jamais imaginé être en contact, que l’on voyait uniquement dans les magazines ou à la télévision. Effectivement, une personne ayant un revenu moyen ne se comparait pas aux stars ou à des millionnaires, chose beaucoup plus plausible de nos jours avec les réseaux sociaux car tout le monde a accès plus facilement à la vie quotidienne de chacun. Une étude montre que ce n’est pas moins de 88% des individus qui se comparent aux autres sur Facebook dont 98% d’entre eux se comparent à des individus de milieu social supérieur au leur. Ce phénomène entraine donc des caractéristiques négatives. Bien que nous pouvons être fièr et heureux d’un événement ou d’un succès que nous avons réalisé, une fois comparer à ce qui peut être vu sur les réseaux, nous semble complètement insignifiants voir nuls.


Avec toute la bonne volonté du monde, on ne peut pas échapper à cette comparaison, surtout sur les réseaux sociaux car c’est permanent, continu et constant. Ce phénomène peut également entrainer des comportements comme de l’addiction à la recherche du Like, qui peut vraiment avoir un impact sur nos émotions, notre comportement et sur notre estime de soi.


Adolescent, parents, professionnels... pour faire face à ce phénomène, il existe plusieurs petits exercices qui peut être intéressant à mettre en place pour essayer de réduire l’impact négatif des réseaux. Sachez qu’en avoir conscience est déjà un très grand pas vers le chemin du détachement, bien qu’expliqué plus haut, la comparaison est naturelle.


Voici quelques étapes utiles pour se détacher doucement de l’emprise négative des réseaux sociaux, inspirées de l’ouvrage, « Le syndrome de l’imposteur », du Dr Sandi Mann:


1 . Noter chacune de vos bonnes actions, vos actes de gentillesse, les examiner et regarder si vous les apprécierez chez quelqu’un d’autre.

2. Reprendre le contrôle des réseaux sociaux :

  • S’empêcher de publier LA publication parfaite, réfléchie, modifiée si c’est simplement pour faire joli et dans le but de faire envier les autres.

  • Essayez de poster des photos naturelles, sans mise en scène. Prendre du recul sur les publications postées.

  • Se désabonner des comptes qui vous font culpabiliser, qui ne vous apportent rien de positif. Faire un tri.

3. Tenir un journal de comparaison. Il vous aidera à analyser vos progrès. Il est bien de noter le nombre de comparaison journalière que vous pouvez faire. Ce processus permettra de vous rendre conscient vos comparaisons, de cibler celles auxquelles vous vous comparez le plus et de noter vos évolutions. Il peut être utile de voir à qui ou à quoi vous vous comparez afin de voir si cette comparaison est bonne ou mauvaise (Lorsque ça nous obsède. Exemple : se comparer à une star, comparer sa maison à celle d’un millionnaire …).

PS : Si vous êtes parent, les réseaux sociaux peuvent être très intéressants en terme d’idées d’activités pour vos enfants, de développement personnel … cependant, sachez que vous faites de votre mieux et que personne ne connaît vos enfants mieux que vous. Les réseaux ne doivent pas guider vos prises de décisions et vous créer une pression supplémentaire. Si vous ressentez le moindre sentiment d’infériorité, cliquer sur : se désabonner ! :)


Bon courage à vous, je reste disponible pour échanger à ce sujet ou si vous présentez des difficultés face à ces réseaux sociaux.

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